Le prince Adrian avait
apporté un nouveau cadeau pour Flocon. Il le faisait de plus en plus à chacune
de ses visites : la jeune fée était de loin son pensionnaire favori, et il
adorait le voir sourire, surtout quand c’était à cause de lui.
Flocon était allongé sur les
draps, complètement nu, sa jolie coiffure défaite. Il avait encore quelques
gouttes au coin des lèvres et sur son ventre pâle, mais il n’y fit pas
attention. Il regardait d’un œil circonspect le tour de cou que lui avait
offert Adrian. Ce dernier, couché sur le flanc, attarda ses doigts sur le corps
souple de la fée, redessinant les courbes de son bassin.
C’était un très beau collier,
serti d’un pendentif de cristal. Le ruban était d’un beau rose parme, aux
reflets soyeux.
- Ca m’a rappelé les couleurs
de tes cupcakes, sourit Adrian en s’accoudant sur le matelas. Il m’avait semblé
que les roses étaient tes préférés.
Le regard pétillant, Flocon
hocha vigoureusement la tête. Il avait un faible pour le glaçage rose et les
parfums fruités, il devait l’avouer.
Le cristal étincelait entre
ses doigts. Joueur, il leva plus haut les bras pour capter un rayon de soleil.
Les faisceaux de lumière, en passant dans l’épaisseur du prisme, inondèrent la
pièce d’arc-en-ciel.
- Et ça, ça m’a rappelé ta
poussière de fée, rit le prince avec un peu de malice.
Flocon fit la moue. Ils
râlaient tous après sa poussière, celle qui éclaboussait tout quand il se
transformait ou qu’il battait des ailes. Ce n’était tout de même pas sa faute
si elle était faite de paillettes un peu trop collantes.
Il se redressa doucement pour
nouer le bijou autour de son cou. Adrian vint l’aider en soulevant pour lui son
chignon ébouriffé. Puis la fée se percha sur les hanches du prince pour lui
montrer le résultat.
- Ca te va bien… souffla ce
dernier en caressant ses hanches.
Flatté, la fée se pencha pour
le remercier d’un baiser gourmand.
L’aube se levait à peine à
travers ses fenêtres. Adrian l’avait tiré du sommeil de la plus délicieuse des
façons, et avec un cadeau pareil, Flocon ne regrettait pas d’avoir été
réveillé. Il le lui prouva à sa manière, caressant longuement le désir du jeune
prince pour lui faire retrouver sa vigueur, avant de grimper plus haut sur son
corps pour le glisser en lui. Se mordant la lèvre pour retenir un soupir, il
commença à bouger tout en douceur, le chevauchant avec plus de volupté, de
langueur et de passion que de fougue érotique. Adrian se cambra sous lui,
venant à la rencontre de ses hanches, attrapant sa taille pour guider ses
allées et venues si suaves.
Le soleil levant frappait le
cristal sur le cou de la fée alors que tendrement, ils recommençaient à faire
l’amour. Et comme à travers le prisme, en passant par l’épaisseur des vitres,
le soleil éclairait la pièce d’une jolie couleur parme, assortie au ruban de son
collier.
Purr trébucha sur le pied
d’une table et s’effondra brusquement au sol. Dans sa chute, il tenta de se
rattraper à une étagère mais ne réussit qu’à en renverser le contenu sur lui.
Sonné, il se redressa en
gémissant piteusement.
Bernabé allait le tuer. Il
avait renversé de tout partout. Les pots de colorants liquides s’étaient
éclatés au sol et gisaient sur le carrelage comme une aquarelle ratée, dans un
camaïeu de couleurs improbables. Il s’était glissé dans la cuisine en douce
pour chiper des gâteaux et tenter avec eux une approche pour séduire Flocon.
Mais son plan venait de voler en éclat et pour éviter les représailles, il y
fit une croix dessus et détala à toute hâte. Il n’avait pas envie d’être là quand
le centaure verrait le désastre.
Lotis enroula doucement ses
bras autour des épaules de Bernabé. Ce dernier, un peu sonné, mit un moment à
se détendre dans son étreinte. Il ne s’attendait pas à trouver… ça, en
descendant ouvrir la cuisine.
Il était atterré.
Qui avait osé s’introduire
dans son antre pour commettre un pareil carnage ? Le sol était recouvert
d’ustensiles renversés et les pots de colorants alimentaire avaient éclaboussés
jusqu’au plafond. Il allait mettre des heures à nettoyer ça, même avec l’aide
des domestiques fantômes.
Dire qu’il venait juste
montrer à Lotis ses nouveaux gâteaux. Il les avait faits exprès pour la sirène,
de très jolis bras de vénus sur lequel il avait piqué des fleurs de safran en
pâte à sucre. La pâte était dorée, d’une jolie couleur orange, et la crème à
l’intérieur était parfumée à l’abricot. Au lieu de recouvrir les gâteaux de
sucre glace blanc, il en avait trouvé un d’une jolie couleur violette, tout
comme la fleur, aux pétales mauves et au cœur flamboyant.
Mais les gâteaux étaient
ruinés, maintenant. Ironie du sort, c’était le colorant rouge qui les avait
massacrés.
Bernabé les souleva
piteusement de la plaque en métal.
Ils n’avaient plus rien de
safran maintenant. Plutôt d’un arc-en-ciel raté.
Lotis avait abandonné sa
queue de poisson pour ses jambes d’humain, minces et fragiles, trop pour le
porter. Il savait à peine marcher et Bernabé l’avait perché sur son dos de
cheval. Il avait l’habitude que la sirène le monte a cru, et l’emportait ainsi
dans tous les coins et recoins de la Fancy Candies.
Mais devant l’air dépité de
son ami et monture, Lotis ne pouvait s’empêché d’être triste. Il savait combien
Bernabé aimait faire de la pâtisserie. Il y mettait tout son cœur, en véritable
artiste.
Alors, avec un sourire, il se
pencha par-dessus l’épaule humaine du centaure pour lui voler le gâteau et
croquer dedans.
- Mmmh… ! On chent pas
le colorant, chest encore chuper bon !
Bernabé eut un petit sourire
triste. Un plan de travail avait été épargné par le désastre. Il s’en approcha
et souplement, Lotis déposa le gâteau pour se hisser dessus. Il s’assit sur le
bord, les jambes pendant dans le vide.
Il entortillait toujours des
algues dans ses longs cheveux pâles, comme des tresses aquatiques. Bernabé vint
les retirer une à une sous le regard espiègle de la sirène, qui mordait avec
appétit dans le gâteau au safran.
- Ca aurait été encore
meilleur si ça avait eu sa vrai couleur…
Il soupira doucement. Il
avait mis tellement de temps à faire ces gâteaux au safran… Qui avait bien pu
les ruiner ainsi ?
Sa peine toucha un peu plus
Lotis, qui tendit la main pour effleurer le menton de son camarade. Sa main
avait l’air toute fine et toute blanche, sur les traits mats de Bernabé.
- C’est pas grave… t’en
refera d’autre…
Il enroula ses bras graciles
autour des larges épaules du centaure, et ce dernier se rapprocha de lui. Il
agenouilla son corps de cheval devant le plan de travail, s’asseyant sur le
carrelage pour que son buste d’homme soit presque à la hauteur de Lotis. Ce
dernier se pencha en avant pour l’enlacer affectueusement, cherchant à le
consoler.
- Et je les mangerai quand
même, gloussa Lotis en se redressant un peu. Flocon aussi, si tu lui proposes.
Il les aura même mangé trop vite pour se rendre compte qu’ils étaient rouges et
pas safran, comme tu voulais…
Amusé et touché par la
tendresse de la sirène, Bernabé acquiesça d’un mouvement de tête. Il remarqua
pourtant en relevant la tête que Lotis frissonnait.
Il ne portait qu’une toute
petite tunique sur son corps mince et ses cuisses nues étaient posées à même le
plan de travail, fait de métal froid et gris.
Le centaure attarda un peu
trop le regard sur les hanches de Lotis. Il avait des courbes presque
féminines. Et il frissonnait tellement…
- Tu as froid ? chuchota
le centaure en lui frictionnant les jambes.
- Un peu… avoua Lotis en se
tortillant. ‘Fait pas très chaud dans ta cuisine…
Il se mordit soudain la lèvre
et le centaure fronça les sourcils, devinant ce à quoi pensait la sirène.
Cela ne manqua pas.
- Tu pourrais peut-être me
réchauffer… ? demanda innocemment Lotis en tirant sur sa tunique.
Bernabé leva les yeux au
ciel. Il savait que son compagnon ne perdait jamais une occasion de lui faire
des avances. Il le repoussait d’habitude, restait raisonnable. Mais cette
fois-ci… il n’avait pas pu lui offrir les gâteaux qu’il lui avait promis, quand
Lotis lui avait dit qu’il n’avait jamais vu de champ de safran. Il pouvait bien
se faire pardonner.
Les cuisses de la sirène
s’ouvrirent sans résistance quand il les lui écarta. Lotis ne fit aucun effort
non plus pour l’empêcher de relever sa tunique, la retira même complètement,
aussi nu avec que sans.
Bernabé ferma les yeux et
embrassa tendrement la chair douce de ses cuisses, remontant jusqu’à son aine,
faisant naitre des frissons qui traversaient l’échine de Lotis. Ce dernier
échappa un son voluptueux et alors que les baisers se rapprochaient, sentit son
aine le bruler délicieusement.
Il ne pouvait pas marcher
avec ses jambes et n’avait pas l’habitude de les avoir à la place de sa queue
de sirène. Mais les sensations n’en étaient que plus délicieuses. Les grandes
mains du centaure courraient sur sa peau, caressaient ses genoux, et Lotis
crispa brusquement les orteils quand la langue chaude du centaure s’enroula
autour de lui.
Il enfouit ses doigts dans le
carré blond de Bernabé et s’y cramponna pour ne pas perdre la tête. Il se
cambra brusquement, gémissant avec délice, le creux des reins en feu sous cette
langue qui parcourait sa chair sensible, puis sous les lèvres brulantes qui se
refermèrent autour de lui.
- Et ça… C’est… aussi bon…
que tes gâteaux… souffla-t-il avec délice, arrachant un sourire au centaure qui
redoubla de sensualité.
La tête penchée en arrière et
les reins arqués, Lotis eut le malheur de redresser la nuque et d’entrouvrir
une paupière. La vue qu’il eut entre ses cuisses, d’un centaure concentré à lui
offrir du plaisir, qui l’avalait si goulument entre ses lèvres gourmandes, eut
raison de sa faible patience.
Il gémit plus fort et se
crispa brusquement, glapissant de surprise comme de plaisir.
Bernabé, ravit, accueillit sa
jouissance avec délice. Il n’en perdit pas une goutte et lapa longuement sa
hampe tendue pour tout avaler.
Une fleur de safran était
tombée sur le plan de travail et dans son extase, en voulant s’agripper au
rebord, Lotis l’avait écrasée entre ses doigts.
Bernabé eut soudain une
association d’idée qui le surprit. Couleur safran. Il y avait une personne qui
avait les yeux safran, à la Fancy Candies. Deux billes fauves flamboyantes,
d’un orange soutenu. Quelqu’un qui était tout à fait capable de s’être
introduit ici en douce et d’avoir provoqué le désastre.
- Purr, grogna-t-il avec
froideur.
Émeraude : irisé, luminescence et palette
- Tu as des yeux splendides…
On dirait des émeraudes…
Elendil leva les yeux au
ciel. Non, Bernabé avait les yeux émeraude. Les siens étaient turquoises, mais
les bijoux qu’il portait ce jour là induisaient sans doute le peintre en
erreur. A moins qu’il soit daltonien ? Pour un artiste, c’était plutôt
incongru.
Il ne savait pas pourquoi
l’humain avait tant insisté pour faire un portrait de lui, si c’était pour lui
sauter dessus sitôt le peignoir tombé. Elendil n’avait même pas eu le temps de
prendre la pose sur les drapés du lit, avait à peine dénudé une épaule que la
palette avait volé à travers la pièce, tandis que l’humain le pressait contre
lui pour l’embrasser avec fougue.
Pourtant, il n’avait pas
besoin d’un prétexte pareil pour lui faire l’amour. Le prix était le même.
- Et toi tu n’es qu’un vil
flatteur, minauda-t-il en caressant les épaules de son amant d’un soir.
L’humain était plutôt bien
fait, jeune et séduisant. Peintre à la mode dans il ne savait quel court
royale, il avait l’argent de s’offrir des rendez-vous avec le numéro un de la
Fancy Candies. Sans avoir besoin de l’appâter en lui proposant de faire son
portrait.
Bizarrement, Elendil n’aimait
pas trop voir sa propre image. Il ne s’admirait jamais vraiment. S’il
s’asseyait devant son miroir, c’était pour s’examiner, cacher ses cernes sous
de la poudre, arranger sa tiare sur son crâne et coiffer ses longs cheveux
couleur de sable.
Il portait ce jour là une
émeraude taillée sur le diadème qui lui serrait le front, et des boucles
d’oreilles d’un joli vert. C’était sans doutes elles que contemplaient son
peintre avec envie, plutôt que ses yeux. D’ailleurs, Elendil préféra fermer les
paupières quand le membre brulant se fraya un chemin entre ses cuisses.
Il se tendit sur les draps et
poussa un soupir. Il était fougueux, son peintre, peut-être un peu trop. Ce
n’était pas douloureux mais il dut lui souffler d’attendre un peu, pour le
laisser s’habituer à cette présence imposante.
- … c’est bon…. vas-y…
soupira-t-il voluptueusement.
Il l’avait emmené dans une
toute nouvelle chambre, exprès pour sa peinture. Une chambre que Mordigann lui
avait laissé décorer gratuitement, à condition qu’elle puisse aussi servir aux
autres pensionnaires. Ce détail n’avait pas trop gêné Elendil ; il s’était
arrêté au mot « gratuit » et avait accepté aussi sec.
La pièce était entièrement
faite de pierres et de joyaux précieux. Les meubles et les objets étaient faits
de nacre et d’opale, les murs couverts d’une peinture irisée, agrémentés
d’appliques murales faites de grosses agates. Le lit quant à lui était taillé
dans le porphyre. Un matelas moelleux le recouvrait, ainsi qu’un ciel de lit en
velours, piquetés de broderies luminescentes. Dans le noir, elles
s’illuminaient d’un beau vert brillant et dévoilaient tout autour du lit des
motifs précieux qui évoquaient des sortes de cristaux phosphorescents. C’était
comme une grotte naturelle, un refuge surnaturel et surréaliste.
Elendil se demandait si ce
n’était pas un peu trop. Pas le lit qui brillait dans le noir. Ca, c’était son
petit pêché mignon et il trouvait l’idée brillante –sans mauvais jeu de mot.
Mais pour le reste…
Il avait peut-être poussé la
dépense un peu trop loin, avec toutes les matières précieuses qu’il était allé
chercher. Ce n’était peut-être pas vraiment de bon gout, et il n’était même pas
sûr que ça soit vraiment joli. Mais Mordigann avait dit que ça serait gratuit…
Un coup de rein plus
vigoureux massa avec force un point sensible aux creux de ses reins et l’elfe
échappa un cri de satisfaction et de surprise mêlé. Pris de court, le plaisir
lui avait vrillé les tempes et les reins et il réalisa trop tard qu’il avait
planté les ongles dans les flancs de son peintre.
Ce dernier ne lui en tenait
pas rigueur cependant, et trop heureux de sa trouvaille, redoubla de fougue et
d’ardeur pour arracher de nouveaux gémissements à son compagnon. Elendil oublia
complètement à quoi il était en train de penser, étourdi, grisé.
Il s’abandonna béatement au plaisir charnel et ne retint pas sa voix, juste pour faire plaisir à son petit artiste.
Il s’abandonna béatement au plaisir charnel et ne retint pas sa voix, juste pour faire plaisir à son petit artiste.
Fuchsia : Peinture, pinceau, ambiance
- Ca va être très… rose, nota
Driss en croisant les bras.
- Non, fuchsia, le contredit
Inari avec un sourire ravi.
L’efrit grimaça et se
rallongea sur le futon de son compagnon.
- Si tu le dis…
Il avait toujours un peu de
mal à se faire aux changements capillaires d’Inari. Et encore, cela faisait
déjà plusieurs mois qu’il avait arrêté de se teindre entièrement les cheveux et
les gardait de son noir naturel. Mais toutes les semaines, depuis quelques
temps, il se faisait des mèches d’une couleur différente.
Inari reposa son pot de
teinture sur l’engawa, cette terrasse en bois qui entourait les maisons
japonaises traditionnelles. Le jardin était calme dehors, paisible, agrémenté
du chant des oiseaux et du bruit régulier du tube de bambou que l’eau d’une
fontaine faisant sans cesse basculer.
Driss aimait bien s’incruster
dans la chambre d’Inari. Elle avait une ambiance toute particulière, au-delà du
cadre asiatique presque trop cliché. Apaisante. Une lumière jaune et douce
passait à travers les parois de papier, faisait ressortir la couleur des
tatamis. Inari changeait les autres cloisons tous les mois, expérimentant
toutes sortes de peintures et de motifs différents, mais les shojis et les
dalles de riz tressé, elles, restaient les mêmes, témoins muets et aveugles de
la débauche du kitsune. Driss espérait
pour eux qu’ils étaient aussi sourds, contrairement au vieil adage comme quoi
les murs avaient des oreilles.
Inari avait en ce moment des
mèches d’un bel orange flamboyant. C’était plutôt joli, et ça lui allait bien,
pour un démon renard.
Fuchsia… Driss était moins
convaincu.
Inari s’agenouilla élégamment
devant sa petite table à calligraphie. Un pinceau à la main, il dégagea sa
longue manche et reprit son ouvrage à gestes gracieux.
L’efrit se redressa sur les
coudes pour le regarder faire, avec un sourire torve.
- C’est de là que ça te
vient, ta souplesse du poignet... ?
Inari ricana. Ils
partageaient le même humour graveleux, même si Driss était toujours plus
discret en présence des autres, qui pensaient que le kitsune était le seul
pervers des deux.
- Si tu savais… souffla-t-il
d’un ton provoquant.
Driss plissa les yeux,
relevant le défi.
- Mais je veux savoir.
Il y eut un petit pouf, et
dans une épaisse fumée fuchsia –Inari était sur qu’il l’avait fait exprès-
l’efrit disparut.
Il se matérialisa un instant
plus tard dans un autre nuage rose, sur la table basse d’Inari, couché sur le
flanc dans le plus simple appareil.
Il roula sur le dos, offrant
à l’œil du démon renard son corps à la peau sombre et ses muscles parfaits.
- Peint moi comme une de tes
calligraphies, minauda-t-il d’une voix langoureuse, lui lançant un regard
charbonneux.
Inari le fixa longuement. Cet
idiot d’efrit venait de ruiner complètement sa toile en s’allongeant comme ça
sur elle. Mais ses pectoraux couleur de bronze, ses tablettes de chocolats, son
regard de serpent, noir comme la braise…
Il en avait des frissons
partout. Des frissons pervers et indécents. Recouvrir le corps de l’efrit de
peinture, suivre chacune des courbes de son corps de la pointe de son pinceau…
Il gloussa joyeusement et
céda à l’invitation.
Purr était sujet à toutes
sortes de désagrément, pendant ses chaleurs, mais le pire était peut-être les
fantasmes éveillés. Ca le prenait n’importe quand, n’importe où, chaque fois
qu’il baissait la garde. La moindre petite pensée pouvait dévier en quelque
chose de torride et d’érotique.
Pour éviter que les autres
apprennent qu’il était de nouveau en chaleur, le loup-garou s’était réfugié
dans l’une de leurs nombreuses salle de bain. Enfoncé jusqu’au cou dans l’eau
d’une grande baignoire en cuivre, il était en train de vider une bouteille de
bain moussant dans l’eau quand un fantasme l’agressa.
C’était la faute au produit
moussant, d’un joli bleu, qui tirait sur le violet. Avec les mousses que cela
formait, et les grosses bulles à la surface irisée, il ne put s’empêcher de
penser à Flocon.
Flocon et Laè.
La fée avait une épaisse
chevelure indigo autour de sa jolie frimousse. Avec des pointes roses, et des
mèches plus claires, dans toutes les nuances de bleu. Laè, lui, avait les
cheveux sombres, d’un bleu presque noir, raides et lisses. Mais leurs deux
chevelures étaient aussi douces l’une que l’autre. Purr aurait adoré y glisser
les doigts en même temps.
Agenouillé sur le grand lit
de Laè, son très, très grand lit couvert de fourrure, la pluie battait les
vitres, comme toujours dans la chambre du Selkie. Ce dernier était accroupi
devant lui, lui lançait ce genre de regard sauvage qu’il ne réservait
d’habitude qu’à Mordigann. Flocon était juste à côté, ingénu, battant des cils.
Ils avaient tous les deux abandonnés leurs vêtements aux pieds du lit et Purr
déglutit devant leurs corps sublimes.
La fée était frêle et
délicate, androgyne, blanche comme neige. Le selkie avait aussi la peau pâle,
une peau d’homme du nord, frappée par le sel et le froid. Mais malgré ses
cheveux longs et son visage noble, il avait des vrais muscles, souples,
athlétiques, rassurants.
Flocon
et Laè échangèrent un sourire presque… carnassier. Puis ils fixèrent Purr et le
renversèrent sur le lit en se léchant les babines. Le lycan couina, avant de se
cambrer, crispant les griffes de ses mains sur les fourrures. Il ne savait pas
à qui était la langue qui courrait sur sa hampe, ni les lèvres qui suçotaient
son gland. Deux paires de main effleuraient ses cuisses, ses hanches, son
bassin frémissant.
Quand une bouche chaude et
humide relâchait son érection, c’était juste pour laisser la place à la langue
de l’autre, qui s’entortillait tout autour de lui, jouait avec son méat,
redessinait les veines pulsantes de son membre. Le lycan bouillonnait déjà,
enfouissait les doigts sans réfléchir dans les deux chevelures à sa portée. Les
boucles indigos, comme du coton moelleux. Les longs cheveux raides, fluides et
doux comme de la soie. Il tenta de redresser la nuque les doigts crispés sur
leur tête, comme pour ne pas perdre pieds, mais ses gestes ne faisaient
qu’encourager ses deux agresseurs qui lui répondirent par deux regards
prédateurs. Ils joignirent leurs langues et remontèrent le long de sa hampe,
lentement, malicieux, s’attardant sur le gland pourpre qui frémit à leur
passage. Et puis, arrivé en haut, elles se rejoignirent et Flocon et Laè
s’embrassèrent à pleine bouche, éperdument.
Purr couina de désir. Il
croyait avoir chaud, mais ce n’était rien à côté de ses deux meilleurs amis en
train de s’embrasser. Flocon renversa le selkie sur les draps et la chevelure
indigo sembla les recouvrir tous les deux, défaite, sauvage, aussi érotique que
pouvait l’être la fée candide.
Il dut perdre connaissance
car il se réveilla soudain dans les bras de Laè. Callé contre son torse
puissant, Purr avait les jambes écartées, et sentait les grandes mains du
Selkie courir sur sa peau, jouer avec ses tétons, faire naitre des centaines de
frissons qui lui traversaient l’échine. Laè lui picorait doucement l’épaule et
Purr gémit à mi-voix, abandonné entre ses bras puissants.
Flocon était agenouillé
devant eux. Il se lêcha les babines,du même air gourmand qu’il avait à chaque
fois qu’il allait dévorer un cupcake. Purr déglutit, puis couina quand le
selkie fit rouler l’un de ses grains de chair entre ses doigts. Cela détourna
son attention et avant qu’il ne le réalise, la bouche tentatrice de Flocon
s’était déjà refermée sur lui.
Purr se cambra, l’aine en
feu. Il ne voyait pas les lèvres douces l’avaler avec indécence. Penché en
arrière contre le torse de Laè, il ne pouvait voir que le chignon défait de
Flocon, la longue chevelure indigo qui coulait sur les épaules blanches de la
fée, comme l’eau d’une rivière. De nouveau, Purr y enfouit les doigts. Il massa
son cuir chevelu, comme pour l’encourager, gémissant sous les va-et-vient
brulants. Il s’y crispa quand il sentit, tout contre la cambrure de ses
reins, le désir de Laè se faire plus insistant.
Le lycan se mordit la lèvre.
C’était trop bon, trop tentant.
Il n’eut même pas besoin de
supplier le selkie de le prendre. Flocon s’interrompit un instant, se léchant
les babines, délaissant le gland qu’il suçotait avec tant d’appétit. Laè
s’empara des cuisses de Purr et sans effort, l’empala sur lui.
La colonne de chair ravagea
les reins de Purr, lui procura autant de douleur que de plaisir. Mais la
souffrance n’effrayait pas Purr. Pire, elle l’excitait. Il se cambra contre le
corps du selkie et s’appuya sur ses cuisses pour commencer à bouger sur lui, avide de le sentir
l’emplir tout entier, le posséder corps et âme.
La langue de Flocon s’égara
de nouveau sur son érection, plus tendue que jamais. Il accompagnait les
mouvements de Purr, les coups de rein que Laè donnait pour le pénétrer de façon
toujours plus intense. Pris entre deux feux, entre ses deux meilleurs amis, ses
deux amours secrets, Purr aurait pu mourir de satisfaction.
Le plaisir était déjà
intense. Mais quand en plus du glaive qui lui fendait les reins, la gorge de la
fée l’engouffra tout entier, Purr se sentit perdre la tête et connut un
fulgurant orgasme, le plus intense de toute sa courte vie.
Un bruit le réveilla
brutalement de son rêve. Quelqu’un l’avait rejoint dans la salle de bain,
faisant grincer la porte pour chercher une baignoire vide.
C’était Driss, couvert des
pieds à la tête de traits de peinture noire. Certains représentaient des motifs
et des symboles parfaits, d’autres étaient étrangement tordus et tremblotants.
- …Un problème ? demanda
l’efrit en appercevant la tête du loup-garou.
Purr, brusquement tiré de sa
rêverie, il secoua la tête pour se remettre les idées en place. Il avait les
joues rouges, le souffle court et les yeux hagards. Mais la mousse… cachait son
principal problème.
- … J’espère pour toi que c’est
pas indélébile, réussit-il même à glapir en désignant du nez le corps de Driss.
Ce dernier ricana et alla
sans répondre se trouver une baignoire, plus loin.
Purr s’enfonça jusqu’au nez
dans la mousse de son bain, mortifié. Il avait une érection monstrueuse,
tellement qu’il était certain que même Bernabé n’avait eu de trique pareille.
Et il sentait presque les bras de Laè autour de lui, ses baisers contre sa
gorge, et entre ses cuisses, agenouillé, la chevelure indigo…
Il courut brusquement dans la
salle de bain voisine, une petite pièce entourée de banquise, pour se jeter
dans un bassin d’eau glacée.
- … et là, il m’a dit
« tu as des yeux magnifiques, on dirait vraiment des émeraudes ». Et
il a rien dit d’autre ! Il a même pas fait mon portrait !
Elendil était assis sur le
bord du bureau, les deux pieds posés sur l’accoudoir du fauteuil de Mordigann.
Ce dernier, un peu blasé, se contenta de tasser quelques feuilles sans prêter
plus d’attention au récit de l’elfe.
- Tu comptes me raconter la
façon exacte dont il t’a pris, aussi ? grogna-t-il en chassant les
chaussures qui salissaient son accoudoir.
Elendil se tut aussitôt et le
foudroya du regard. D’autres que lui auraient pâli à la réprimande, et les
autres pensionnaires auraient pris ça comme un ordre de quitter la pièce.
L’elfe, lui, le fixa longuement avant d’échapper un sourire sardonique. Il
glissa du bureau pour grimper à cheval sur les cuisses de son patron.
- Tu adorerais ça…
murmura-t-il en effleurant ses lèvres des siennes.
Il enfouit les doigts dans
les courts cheveux bruns de Mordigann, son regard planté dans le sien. Mais son
patron resta de marbre et se contenta d’attraper la taille souple de l’elfe,
les sourcils froncés.
- Tant qu’il paye, je m’en
fou, de comment il te saute.
La remarque acerbe fit
ricaner Elendil. Il avait une carapace contre la mauvaise humeur de Mordigann,
un bouclier contre sa vulgarité et ses grognements.
- Ne fais pas ton radin, on
dirait moi… murmura l’elfe en faufilant ses doigts sous le pantalon de son
patron.
Il ne le repoussa pas. Il ne
le repoussait jamais. Il avait beau pester, maugréer, pousser des jurons, quand
Elendil se laissait tomber sous son bureau ou glissait les mains dans ses
vêtements, il le laissait toujours faire. Et bientôt, contre la paume adroite
de l’elfe, le désir de son patron devint pleinement palpable, à tel point qu’il
le libéra avec agilité de sa gangue de tissu.
- Et puis… tu sais bien que
tu es le seul que je veux vraiment…. gémit doucement Elendil dans le creux de
son oreille.
Mordigann lui saisit
brusquement les poignets. Il le fixait droit dans les yeux, le visage impassible,
les sourcils froncés sur ses pupilles noires.
- Ne va pas plus loin si tu
comptes me faire payer ensuite, gronda-t-il sèchement.
Elendil feignit la tristesse
et la déception. Il le prenait pour qui ? Un hôte cupide et vénal ?
Oui, c’était exactement ce
qu’il était. Mais il faisait parfois des exceptions. C’était son patron, après
tout. Il avait bien droit à un petit avantage en nature sur les bénéfices de
son établissement.
- Je t’aurai fais payé si tu
avais voulu que je te raconte comment il m’avait fait l’amour, mais puisque tu
ne veux pas…
Mordigann lui relâcha les
poignets. Sa liberté retrouvée, Elendil s’empressa de venir cajoler le membre
palpitant qu’il sentait tout contre ses cuisses. A cheval sur les cuisses de
son patron, il avait posé un genoux de chaque côté de ses jambes, sur l’assise
du fauteuil. Mordigann n’eut aucun mal à venir le dévêtir lui aussi, masser
longuement sa croupe si indécemment peu protégée. Bientôt, la ceinture de son
pantalon sauta et fit frissonner Elendil, son délicat postérieur exposé à la
fraicheur du monde. Heureusement pour lui, Mordigann vint bien vite le
recouvrir de ses paumes brulantes pour le réchauffer.
- Je sais que tu adores qu’on
te dise des choses érotiques à l’oreille… susurra l’elfe en mordillant le lobe
de Mordigann, la voix chaude et pleine de désir.
Mine de rien, il était
sincère avec son patron. Mordigann était bien le seul qui lui faisait un effet
pareil.
- Tais-toi et vient, se
contenta de grogner l’intéressé en le hissant vers lui.
Elendil ne se le fit pas
redire deux fois. Il s’aggripa au dossier du fauteuil, serrant le cuir suranné.
Il redressa les hanches et guidé par la poigne de Mordigann, s’empala
voluptueusement sur lui. Ou plutôt, se laissa empaler.
Il s’allongea pratiquement
contre le torse de son patron, qui se laissa lui-même aller en arrière,
basculant très légèrement le fauteuil. Mordigann le tenait fermement par les
hanches, le regard rivé dans le sien, à mesure que le corps de l’elfe
descendait sur lui pour l’accueillir.
Il happa le menton pointu de
l’elfe, donna un coup de langue sur sa gorge. Elendil frémit, tremblant de
désir comme d’impatience ; mais c’était Mordigann qui décidait, lui qui
donna le premier coup de rein, puissant, intense, délicieusement grisant.
Plus Elendil le provoquait en
évoquant ses clients et la façon dont ils faisaient l’amour, et plus Mordigann
se montrait sauvage et possessif. C’était encore pire quand Elendil faisait
allusion à ses clientes. Et elles étaient nombreuses, parce qu’Elendil
raffolait des fortes poitrines. Et qu’elles payaient plus.
Mais ce dont il raffolait
par-dessus tout, c’était les coups de rein de son patron. Il les aimait presque
autant que le bruit des pièces et l’odeur des billets. Alors le sentir guider
ainsi sa croupe sur sa hampe brulante, donner des coups de hanches puissants et
saccadés, il n’y avait pas plus délicieux et plus efficace pour le faire fondre
de plaisir.
Il tressautait sur ses
cuisses, les reins malmenés par la hampe qui le possédait si férocement.
C’était atrocement bon et Elendil ferma les yeux, ses yeux changeant, étranges,
que l’on disait émeraude. Ca l’avait vexé. Si ce peintre n’avait pas été aussi
adroit de ses hanches, il aurait certainement trouvé le moyen de raccourcir le
rendez-vous et de s’en débarrasser.
Mais le membre tendu de
Mordigann, logé entre ses cuisses, le consolait de tout. Il gémit de volupté
alors que sa hampe frappait sa prostate, lui faisant voir des billets volants
au milieu des étoiles.
Soit, Elendil exagérait
peut-être, mais c’était tellement bon qu’il aurait tout à fait pu en voir.
- Mordy… Mordigann… !
Il se cambra brusquement,
gémissant plus fort encore, se coulant contre le corps puissant de son patron.
Il vit des étoiles, pour de vrai, ou plutôt des points blancs devant ses
paupières parce qu’il avait fermé les yeux trop fort. Son patron grogna juste,
lui, après de longs, puissants, et intenses coup de rein. Il le sentit éclater
aux creux de ses cuisses, s’apaiser, relâcher ses fesses qui portaient encore
la marque de sa poigne pour enlacer à la place la cambrure de ses reins.
Elendil savourait. Il avait
posé la joue contre le torse de son patron, rêveur, satisfait, rêveur.
Puis, aux anges, il redressa
doucement la tête.
- En vrai… t’as pas écouté un
seul mot de ce que je t’ai raconté, hein… ? souffla-t-il contre ses
lèvres.
Il haletait encore, le regard
intense, brillant de plaisir.
Mordigann le fixa longuement,
sans dire un mot. Puis il l’embrassa ardemment, les doigts visés sur sa nuque.
- Tes yeux sont turquoises.
Pas émeraude.
Mordigann entra en soupirant
dans la chambre de Purr. Il referma la porte, enjamba un godemichet clouté qui
trainait sur le sol et s'approcha du grand lit à baldaquin.
Une énorme bosse soulevait le
drap de velours. Mordigann le tira d'un coup sec pour découvrir Purr, recroquevillé
sur le matelas dans le plus simple appareil, serrant contre lui un coussin en
forme d’arc-en-ciel. Il y en avait tout un tas d’autre sur son grand lit
pourpre et noir, des plus classiques au plus fantaisistes. Cela apportait une
touche colorée assez étrange dans sa chambre au mobilier baroque, digne d’une
maison hantée.
- Qu'est ce que tu fais là ?
soupira Mordigann avec une profonde lassitude.
Purr couina et s’enroula un
peu plus un peu plus, les joues roses. Cela mis la puce à l'oreille de son
patron.
- Tu te caches de Bernabé ?
C'est toi qui as mis la foire dans la cuisine ?
Sous le ton sec et menaçant,
Purr trembla de la tête aux pieds et gémit à voix basse. Il se redressa sur le
lit, s'y agenouillant d'un air penaud.
- C'est moi... Je voulais pas... Mais j'ai déjà
été puni...! couina-t-il pour sa défense.
Mordigann croisa les bras,
sceptique. Il avait l'œil si sévère que Purr avoua sans réfléchir.
- j'ai mes chaleurs... !
Il se mordit la lèvre, semblant
regretter son aveu, et fixa piteusement son patron. Ce dernier le dévisagea longuement,
partagé entre l'accablement et l'agacement.
- Purr... finit-il par
grogner en se frottant le visage. Vraiment... T'en rate pas une...
Le loup-garou glapit,
mortifié. Il n'aimait pas mettre son patron en colère. Et en même temps, en le
voyant debout devant lui, dans son pantalon bien coupé, son veston élégant et
sa chemise aux manches retroussées sur ses coudes, il ne pouvait s'empêcher de
lui trouver un charisme... déroutant.
Il courba l'échine et creusa
les reins, tombant à quatre pattes sur le lit, haletant déjà. Son désir
naissant était difficile à manquer et il avait l’air d’une véritable appel à la
débauche.
-Mordy…
Son patron le toisa d’un
regard sombre. Il savait bien ce que le lycan voulait. C’était l’inconvénient
d’avoir un seul loup-garou parmi ses pensionnaires. La solitude lui pesait, et
quand ses chaleurs venaient, il n’y avait personne pour l’aider et le
satisfaire.
La lune pourpre brillait
derrière les carreaux de sa chambre. Elle était toujours pleine dans cette nuit
éternelle, découpait des ombres sanglantes sur les ruines des châteaux aux
alentours.
Mordigann se massa les
tempes.
- Tu m’as fait venir juste
pour ça de toute façon, non… ? soupira-t-il en le dévisageant froidement.
Purr tenta de l’amadouer, de
son plus bel air penaud. Puis il avança vers le bord du lit, docile,
frémissant, pour défaire le pantalon de son patron.
Ce dernier le bloqua d’un
geste brusque. Il voyait bien où le lycan voulait en venir. Purr n’avait personne
d’autre à qui demander.
Flocon dormait encore, après
avoir passé la nuit et une bonne partie de la matinée en rendez-vous avec le
prince Adrian. Laè avait été réservé pour la journée pour la fête
d’anniversaire d’une de ses clientes. Bernabé nettoyait la cuisine et Driss et
Inari la chambre du démon renard, sous l’ordre insistant de leur patron quand
il avait vu le désastre de peinture.
Et Elendil… se reposait.
Le loup-garou le fixa de son regard fauve, brillant
de désir et de soumission. Mordigann renversa brusquement le lycan sur le lit, lui
arrachant un glapissement surpris, puis un couinement satisfait.
Purr creusa les reins et attrapa
un oreiller sur son lit. Il y enfouit la tête pour étouffer ses gémissements,
alors que d'un puissant mouvement des reins, Mordigann prenait possession de
son corps.
Il le tenait solidement par
les hanches, recouvrait son corps du sien. Il était tout habillé alors que Purr
ne portait rien, nu et sans défense, le tissu écorchant sa peau sensible sous
les allées et venues brutales.
Le lycan trouvait ça
terriblement excitant. Il en redemanda même, lui offrant sa croupe sans
hésiter, serrant l'oreiller sous corps mais redressant la tête pour mieux le
supplier de ne pas l'épargner.
Quand il avait ses chaleurs,
Mordigann était de loin le mâle alpha qu'il préférait. Le seul qui ne le
ménageait pas, et lui ravageait les reins avec autant de colère que de désir.
J'ai adoré tous tes textes. ^^
RépondreSupprimerFancy candies est un monde avec tout plein de personnages attachants.
On en demanderait encore.
Damned, j'avais pas percuté que j'avais pas répondu. Merci beaucoup, je suis contente si ça t'a plus ! @@
SupprimerJe viens de tout lire à la suite, j'ai bien aimé les allusions aux précédents textes, c'était vraiment sympathique.
RépondreSupprimerC'est très bien écrit, les relations entre les personnages sont travaillées et c'est un régal. Et les couleurs sont bien utilisées.
En tout cas, tu as un univers bien développé et très intéressant. Je ne sais pas si tu as écrit d'autres textes sur celui-ci mais ça m'intéresserait.